Situation du Covid -ARTICLE du Népali Times sur la vaccination du Népal SITE DE L’OMS
Situation du Covid -ARTICLE du Népali Times sur la vaccination du NépalSITE DE L’OMS
Chiffres concernant la pandémie de Covid19 concernant le Népal
Rappels démographiques (chiffres de 2018) :
- 29.717.587 habitants ;
- Structure par âge : 0 – 14 ans : 29,54% ; 15 – 64 ans : 65,12% ; 65 ans et plus : 5,34% ;
- Âge médian : 24,5 ans ;
- Taux de mortalité : 5,6/°%.
Situation Covid19 au 01/12/2020 :
- Cas cumulés : 233.452 ;
- Dernières 24 heures : 1255 ;
- Total décès : 1508 ;
- Décès des dernières 24 heures : 29.
Prévalence, décès de la tuberculose à un stade inquiétant au Népal (Publication du 20/11/2020 sur le site NNN) L'enquête nationale sur la prévalence de la tuberculose réalisée par le Centre national de lutte contre la tuberculose a indiqué que la prévalence et les décès dus à la tuberculose sont à des stades préoccupants au Népal.
Avec le soutien technique de l'Organisation mondiale de la santé, l'enquête a révélé que 17 003 personnes meurent chaque année de tuberculose à raison de 46 personnes par jour.
Basundhara Sharma, responsable de l'information au Centre national de lutte contre la tuberculose, a déclaré vendredi à Xinhua que le nombre était trois fois plus élevé que ce qui avait été estimé précédemment, ajoutant que c'était une image inquiétante.
La mortalité annuelle estimée due à la maladie transmissible causée par la bactérie Mycobacterium tuberculosis est restée à 5 500.
Le rapport d'enquête réalisé en 2019 et publié en août 2020 est le premier du genre réalisé à l'aide des dernières technologies et outils.
L'étude a également révélé qu'il y a 117 000 cas de tuberculose enregistrés, soit 415 pour 100 000 habitants. Sharma a déclaré: «C'est 1,6 fois plus élevé que prévu, car les cas estimés sont de 60 000. » Il a ajouté que l’enquête constituait un défi contre l’engagement du gouvernement népalais de réduire les infections à 10 sur 100 000 habitants d’ici 2035 et d’éradiquer la maladie d’ici 2050.
Les responsables ont déclaré que l’estimation plus élevée de la prévalence et des décès tient au fait qu'un grand nombre de cas au cours de l'enquête a été trouvé asymptomatique. Plus de 70% n'avaient aucun symptôme signalé mais présentaient une radiographie pulmonaire anormale, selon le rapport.
Les experts de la tuberculose disent que la maladie pourrait devenir épidémique si le gouvernement ne prend pas une mesure appropriée pour faire face à la situation actuelle. Le docteur Dirgha Singh Bam, médecin thoracique et spécialiste de la tuberculose, a déclaré que le problème pourrait être grave si les gens n'agissent pas à temps, ajoutant que l'enquête montre que le pays se dirige vers une épidémie de tuberculose : « L'enquête a été réalisée avant la pandémie du COVID-19. Je suis sûr que la situation de la prévalence de la tuberculose n’a fait qu’empirer avec la pandémie. »
Sharma convient que le mode d'intervention actuel ne fonctionnera pas pour contrôler la maladie : «Il faut une allocation plus importante du budget, des ressources humaines et une meilleure stratégie pour faire face à la situation», a-t-il déclaré.
Résumé d’un article paru le 20/11/2020 dans le Nepali Times
Le Népal pourrait être l’un des derniers pays à recevoir un vaccin, car si les autorités ont commencé à mettre en place les instruments juridiques permettant l’achat à l’étranger de vaccins, beaucoup de pays ont déjà très largement réservé leurs futurs approvisionnements.
Par ailleurs se pose comme toujours au Népal le défi d’apporter ces vaccins dans les coins pauvres et reculés du pays, à quoi risque de s’ajouter un autre défi, la mise en place d’une chaîne du froid efficace pour conserver certains des vaccins actuellement mis au point.
Les experts en santé publique soulignent l’importance pour tout pays d’explorer les options d’approvisionnement au plus près de chez lui. Pour le Népal, la Chine et l’Inde sont évidemment ces options, mais les autorités ont tardé à entreprendre une « diplomatie du vaccin ». D’autre part se pose la question de l’adaptation des vaccins aux populations de l’Asie du sud-est, dont la situation sanitaire est très différente, et nettement moins bonne que celle des populations occidentales.
Actuellement le Conseil népalais de la recherche en santé envisage de mener un essai clinique de phase III sur un vaccin chinois ayant montré une réponse immunitaire rapide lors d’essais dans certaines régions d’Asie. Il observe également ce qui se passe en Inde, qui tente de développer un vaccin résistant à la chaleur et a commandé par ailleurs le potentiel Astra-Zeneca.
Par-delà l’aspect sanitaire, il est malheureusement évident que des enjeux politiques et géopolitiques puissants sont à l’œuvre dans cette quête des vaccins par les autorités népalaises.
Ces dernières se voient reprocher une gestion erratique et inefficace de l’épidémie, de n’avoir pas su exploiter des mois de confinement ni tenté de mieux équiper les hôpitaux, laissant finalement la population se débrouiller seule.
Les connaisseurs des mœurs politiques népalaises disent qu’il faudra probablement plus de six mois pour que les premiers vaccins arrivent au Népal, et que ce seront les riches, les puissants et les affiliés politiques qui en bénéficieront en priorité, aux dépens comme d’habitude des personnes marginalisées, pauvres et vivant dans des régions reculées. En attendant, dit le professeur Basnyat, « le masque est le meilleur vaccin », avec bien sûr la distanciation sociale et le lavage régulier des mains. D’après Wax Populi, Sonia Awalé.